Impacts relatifs d’une baisse d’énergie ou de la protéine sur les performances en poulet de chair
L’utilisation de formules concentrées en énergie, protéine et acides aminés permet de maximiser les performances zootechniques. Toutefois dans le contexte économique actuel de coûts de matières premières très élevés, l’exploration de leviers potentiels d’économie, tout en préservant les performances, est nécessaire. L’objectif de cet essai était donc de définir si la baisse des niveaux en protéine et énergie pouvait être envisagée sans dégrader les performances des poulets. La baisse de 3% en énergie en finition est efficace pour limiter le coût alimentaire par kilo de croît. Ainsi, cette stratégie représente bien un levier pour limiter le coût des aliments à performances équivalentes.
Alternatives au soja dans l’alimentation du poulet de chair
L’utilisation du soja provenant de zones converties en terres agricoles, la haute volatilité de son prix et la demande croissante d’une alimentation humaine et animale sans OGM sont des préoccupations majeures des producteurs d’aliments européens. L’objectif de notre recherche était de maintenir la performance des poulets de chair tout en réduisant ou supprimant le soja du régime alimentaire dès la phase de démarrage. Le tournesol hipro, le colza, les DDGS de maïs ou différents mélanges de protéines concentrées sont des matières premières que nous avons testées dans les régimes alimentaires des poulets de chair en tant qu’alternatives au soja. Hormis une forte incorporation du colza qui diminue la performance, il est possible de remplacer le soja dans le régime alimentaire dès la phase de démarrage sans impact sur les résultats zootechniques. Ce remplacement engendre un surcoût par rapport à la formule « tout soja », mais permet une réduction de l’empreinte carbone, et contribue à la baisse des pododermatites.
Présentation d’aliment et comportement alimentaire des poulettes bio non épointées
Le traitement du bec des poulettes a pour objectif de limiter les conséquences négatives du picage agressif mais cette pratique pourrait être abandonnée. L’effet de l’interaction entre le traitement du bec et la présentation de l’aliment sur le comportement alimentaire a été peu étudié, notamment pour des aliments biologiques, dont les apports en acides aminés essentiels sont limités. Cette étude, menée sur Lohmann Brown Tradition nous a permis de mesurer l’impact de l’arrêt de l’épointage et de la présentation miette ou farine, d’un aliment biologique sur la consommation et la croissance en phase de démarrage (0 à 6 semaines d’âge).