Porc
Hausse des performances des porcs par le microbiote de la truie
En 2023, la production porcine fera à nouveau face à deux enjeux majeurs : la survie des porcelets en maternité (pour répondre au développement continu de la prolificité des truies), et la performance technico-économique des porcs charcutiers (devant le prix historiquement élevé de l’aliment).
Pour répondre à ce double enjeu, ADM propose à sa gamme un nouvel additif truie : CITRISTIM.
Citristim est un post-biotique : levure inactivée à effet immunitaire et digestif.
L’effet de l’additif sur la physiologie et le microbiote de la truie entraîne un effet de façonnage fœtal : un impact positif est mesuré sur les porcelets dès la naissance et se prolonge jusqu’aux performances des porcs charcutiers.
La validation des bénéfices du produit s’appuie sur :
- un résultat mesuré en 2020 en station expérimentale, complétée par une méta-analyse en 2022 de 7 résultats d’essai
- un essai mené aux Etats unis en 2022 sur les arrières-effets.
Les résultats obtenus indiquent :
- A la naissance : +0,5 porcelets nés/portée;
- Au sevrage : +3 kg de poids de portée sevrée (et -1,2 mm de pertes de réserve en lactation) ;
- A l’abattage : +2kg de poids vif par porc charcutier (et -2% pertes PS-Eng)
Plus de nés, plus de sevrés, plus de poids à l’abattage.
En s’appuyant sur la moitié des performances constatées en sortie PS : le bénéfice mesuré est de 13 € /truie /an.
Contrôle de l’anémie de la truie pour assurer la reproduction et la croissance des issues.
L’anémie se caractérise par une faible concentration d’hémoglobine (Hb) et est souvent le résultat de carences nutritionnelles, notamment en fer.
L’anémie est fréquente chez les porcs nouveau-nés, et quelques preuves suggèrent que les truies pourraient également être affectées, mais ses conséquences sont mal décrites.
ADM a mené une étude en station expérimentale avec pour objectif d’évaluer les conséquences de l’anémie chez les truies sur leurs performances de reproduction et sur la croissance et le statut hématologique des porcs à long terme.
Les résultats indiquent que les truies sont fréquemment touchées par l’anémie au moment du sevrage.
Cette anémie étant renforcée au fur et à mesure que les truies vieillissent. L’anémie est logiquement associée à l’hyperprolificité, et entraîne une fréquence plus élevée d’anémie chez les porcelets nouveau-nés. Et les truies anémiques présentent une prévalence plus élevée de porcelets mort-nés.
De plus, l’étude a mis en évidence que l’anémie chez les truies est associée à des effets délétères à long terme sur la croissance de la progéniture. Le statut maternel n’affecte pas le taux de croissance des porcelets pendant la lactation et la période post-sevrage, mais affecte significativement le taux de croissance des porcs d’engraissement.
Des questions concernant la capacité des stratégies nutritionnelles à améliorer le statut des truies et par conséquent leurs performances reproductives sont donc ouvertes.
Cette étude a fait l’objet d’une publication en 2022, lors du symposium DPP* 2022 à Rotterdam (* Digestive Physiology of Pigs)
Essai sur l’intérêt d’un apport énergétique renforcé en fin d’engraissement
La multiplication des phases lors de la période d’engraissement permet de s’approcher au plus près des besoins des animaux. La diminution progressive de l’apport protéique dans l’aliment permet ainsi la réduction des rejets azotés. Toutefois, les besoins énergétiques du porc charcutier sont susceptibles d’augmenter dans le temps, le besoin énergétique d’entretien du porc étant proportionnel à son poids. Dans un contexte d’alimentation rationnée, l’énergie pourrait donc devenir limitante en fin de période d’engraissement lorsqu’un seul aliment finition est distribué.
ADM a mené une étude afin d’évaluer selon le sexe les effets de l’augmentation des apports énergétiques en fin de finition (à partir de 90kg de poids vif) sur les performances de croissance du porc charcutier nourri en soupe, donc rationné. Le programme testé était une distribution en 3 phases, avec un 2e aliment finition distribué à partir de 90 kg de poids vif ; renforcement de l’énergie de 0.15 MJ/kg d’aliment.
Quel que soit le sexe, la distribution d’un aliment enrichi en énergie à partir de 90 kg a permis d’améliorer la croissance des porcs sur la période d’engraissement sans dégradation de l’efficacité alimentaire.
Ces données confirment donc l’intérêt d’augmenter les apports énergétiques en fin de finition chez le porc charcutier rationné. La non-dégradation de l’indice de consommation énergétique et du classement de carcasses suggèrent que cette stratégie permet de se rapprocher du besoin énergétique du porc charcutier en fin de période de finition.